J’ai assisté en avant-première ce weekend au nouvel opus du Cirque du Soleil : KOOZA. À chaque fois que je vais à un spectacle du Cirque, je me dis que la réputation de l’entreprise montréalaise est un peu surfaite, que les journalistes ont un préjugé favorable et que les montréalais sont chauvins envers leur entreprise chérie…
et à chaque fois le Cirque me fais mentir. À chaque fois je ressort ébahi, à chaque fois je suis sidéré par la performance humaine, à chaque fois je vois des artistes repousser les limites de l’émotion et de l’imaginaire. Et a chaque fois je me dis : «Ils l’ont refait. Ils m’ont eu. Guy Laliberté, le grand manitou du Cirque sans animaux et sa troupe de saltimbanques sont encore parvenus à me surprendre et aller faire vibrer une corde d’émotion quelque part au fond de moi.»
Chaque spectacle du Cirque est différent et a sa personnalité propre. KOOZA en est un de lieux communs propres au Cirque du Soleil : Performances acrobatiques pures, clowneries où le public est mis à contribution, costumes inspirés de la tradition avec une touche moderne et fusion de genres pour une trame sonore de type «musique du monde». On peut faire des parallèles de différentes caractéristiques avec presque tous les spectacles de l’entreprise, mais celui-ci demeure unique par sa trame lyrique. C’est l’enfant qui découvre un monde imaginaire, un joyau qui le transporte vers des univers magiques. Séduisant.
Le spectacle en question n’est cependant pas parfait. Le personnage initiateur de la trame lyrique n’a aucune utilité sauf pour les transitions et les clowneries pourraient être plus drôles. Certaines transitions sont à travailler et certains numéros demandent d’être reserrés. Qui dit avant-première dit spectacle en rodage et la version définitive de KOOZA sera probablement quelque peu différente de son état actuel et probablement plus performante.
Mais rien que voir les funambules faire du saute-mouton (et bien plus) à quelque 30 pieds dans les airs vaut le prix d’entrée… et en prime, on a droit à cette invention toute Circassienne qu’est la «roue de la mort» que l’on avait pu voir en action lors des 25 ans du festival de jazz de Montréal. Ceci dit, c’est le spectacle du Cirque du Soleil le plus fini des 3 que j’ai pu voir dans leurs premières semaines d’existence. Fort à parier que ce sera, encore une fois, un joyeux succès pour ce Cirque «plus-que-milliardaire».