Mois : avril 2008

PodCampBoston3

PodCamp Boston en est cette année à sa 3ième édition; c’est là que les PodCamps ont commencé et c’est là où vous retrouverez à leur meilleur les co-organisateurs Chris Brogan et Christopher S. Penn.

Après avoir connu la folie des grandeurs avec la deuxième édition, l’événement revient à une taille plus humaine. L’inscription est ouverte pour 500 participants. Les organisateurs attendaient 1500 personnes lors de l’édition 2 alors qu’un peu plus de 700 personnes se sont présentés. Ils se sont alors retrouvés à gérer plusieurs problèmes de front : des salles un peu trop grandes pour le nombre de participants, des T-shirts de l’événement en surplus, des conférenciers qui ne se sont pas présentés (ans avertir!) et des commanditaires qui ont réduit leur chèque en fonction du nombre de participants absents.

Les deux Chris ont appris de cette expérience et ont décidé d’abolir la règle de gratuité absolue pour les PodCamps, règle qu’ils avaient eux-même mise de l’avant. L’inscription à PodCamp Boston 3 coûte 50$ et c’est une excellente nouvelle. Comprenez-moi bien; je suis un apôtre de l’accessibilité mais lorsque cette même accessibilité met en péril un évènement comme celui-là, supprimer la gratuité devient inévitable.

Tout d’abord, PodCamp devient un évènement sérieux. C’est vrai; lorsque l’on a à payer pour quelque chose, on accorde plus d’importance à cette chose. Deuxièmement, les participants qui se désisterons le feront à l’avance pour récupérer leur mise et retireront leur nom de la liste. Cinquante dollars ce n’est pas énorme mais c’est amplement pour faire mal au porte monnaie. Troisièmement, les conférenciers seront présents. Lorsque l’on sait que les gens ont payé pour nous entendre, il est plus que probable que l’on se pointe au rendez-vous, ou que l’on avertisse les organisateurs si nous ne pouvons pas y être. Dernièrement, les commanditaires seront rassurés car le nombre de participants inscrits reflètera le nombre de participants réels.

Malgré la proximité de Boston, malgré que j’affectionne les évènements de podcasting, et malgré que Boston doit être magnifique en juillet, je serai absent de cette édition-ci de PodCamp Boston. Pourquoi? Parce que l’évènement a lieu moins d’un mois après Podcasters Across Borders où je ferai une conférence et surtout, parce que je serai en plein milieu de mes vacances. Par contre, je conseille à tous les podcasters d’assister à un PodCamp, et tant qu’à assister à un PodCamp, pourquoi ne pas se payer l’original?

Chris Brogan

Interview with PodCamp co-founder Chris Brogan recorded last February at PodCamp Toronto.

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Entrevue avec le co-fondateur de PodCamp Chris Brogan, enregistrée lors de PodCamp Toronto en février dernier.

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ZOOM H4

Il n’y a rien comme utiliser l’équipement de quelqu’un d’autre pour prendre conscience des qualités (et des défauts!) de son propre équipement. Et utiliser cet équipement de façon active, c’est-à-dire pendant plus que cinq minutes dans un magasin, aide aussi à se faire une idée. Si vous avez déjà emprunté la voiture de votre beau-frère pour un week-end vous comprenez ce que je veux dire.

J’ai eu dernièrement entre les mains quelques enregistreurs numériques similaires au H4, entre-autres lors d’un workshop sur le podcasting que j’ai animé. Même si j’ai désiré certains de ces modèles pour leur portabilité et même songé à changer le ZOOM, ce n’est plus le cas maintenant.

Premièrement le ZOOM a la qualité de son défaut ou le défaut de sa qualité: il a beaucoup d’options. Trop diront certains qui trouvent l’interface difficile à gérer. C’est qu’on pourrait appeler un enregistreur multi-segment, pour continuer dans l’analogie automobile. Il est destiné tant au groupe de musique de garage qui désire enregistrer en multi-pistes (4 au total), à celui qui veux capturer l’ambiance d’un lieu ou un concert en stéréo (grâce aux micros intégrés) ou pour faire du podcasting. Avoir trop d’options ne m’a jamais causé problème puisque que l’enregistreur est versatile. L’inverse est généralement plus frustrant.

Mais quelles sont ses options qui sont utiles au baladodiffuseur me demanderez-vous? Elles peuvent toutes l’être à un moment ou à un autre vous réponderai-je. L’appareil possède deux entrées combinées, c’est-à-dire XLR pleine grandeur pour brancher votre micro favori et 1/4 de pouce pouvant servir soit pour brancher encore une fois un micro ou un instrument de musique. Le plus spectaculaire est que ces deux entrées fournissent le +48 volts de puissance fantôme (phantom power) que peuvent demander certains micros. Il possède aussi une sortie pour écouteurs et une sortie ligne 1/8 de pouce ainsi qu’un branchement USB. Ha oui, il y a aussi les deux micros intégrés placés en Y qui peuvent servir si on ne veux pas avoir à se promener avec des micros et des fils supplémentaires.

Là où l’appareil se démarque vraiment c’est au niveau des filtres sonores. Il possède tout d’abord un limiteur de fréquences qui évite l’écrêtage si le niveau sonore enregistré est trop fort, ce qui évite de suralimenter l’appareil et produire un son inutilisable. Il possède aussi un filtre «low-cut» qui coupe les fréquences trop basses, ce qui peut aider à faire disparaître le bruit ambiant de la ventilation par exemple. Ce sont les deux filtres les plus utiles et dont je me sert assez souvent, suivi du compresseur. On peut aussi naviguer dans les menus pour utiliser les simulateurs d’amplificateurs, d’écho et autres artéfacts pouvant être utiles au musicien… ou au podcaster sachant les utiliser de façon créative.

Le H4 fonctionne sur deux piles AA, accepte les piles rechargeables ou peut-être utilisé avec l’adaptateur de courant. Pour ce qui est de l’archivage, il accepte les cartes SD mais peut aussi servir de carte de son pour enregistrer directement sur l’ordinateur à l’aide d’un câble USB. Il enregistre directement et MP3 pour une mise en ligne rapide mais aussi en .WAV qualité CD (44.1 kHz à 16 bits), qualité enregistrement studio (48 kHz à 24 bits) ou en qualité haute définition (96 kHz à 24 bits). On ne peut faire mieux.

Regardons maintenant les défauts car il y en a. Premièrement la taille. Oui, il est portable mais on aura besoin de grandes poches ou d’un sac pour le transporter. Comparé à un iPod, il a environ la même largeur, 1 fois et demi la longueur mais 3 ou 4 fois l’épaisseur. L’extérieur est en plastique, il a l’air un peu fragile mais je l’ai trimballé depuis 1 an sans l’endommager. Le seul hic côté fonctionnalités, et je m’en suis rendu compte lorsque j’ai eu à y brancher un mélangeur (après un an d’utilisation), c’est l’absence d’entrée ligne stéréo à 1/8 de pouce. Ce qui peut être contourné avec un fil qui divise le signal en 2 canaux mono 1/4 de pouce.

Le plus important est la qualité audio et elle est au rendez-vous. Selon mes propres tests et ceux que j’ai entendus sur le web, il vous faudra débourser plus de 1000$ pour le seul autre enregistreur «portatif» avec des prises de micro XLR. Et rares sont les enregistreurs numérique dont la qualité surpasse celle du H4 dans la même gamme de prix. Je l’ai payé 360$ plus taxes l’an passé et vous pouvez probablement l’obtenir pour un peu moins maintenant. Si vous voulez enregistrer à l’aide d’un micro externe et que l’achat d’un H4 dépasse votre budget, ne vous tournez pas du côté de son petit frère le H2, faites plutôt des économies pour vous procurer le H4 car vous risquez d’être déçu. Le H2 génère beaucoup de bruit à l’enregistrement lorsqu’on utilise l’entrée microphone externe, tellement qu’il est difficile à corriger la situation à l’aide de l’égalisateur du logiciel d’édition. Par contre, ce bruit est presque inaudible lorsqu’on utilise les micros internes du H2, ce qui me fait dire que le H2 doit être utilisé pour ses micros internes seulement… ou avec son entrée ligne.

Comme vous l’avez vu le H4 n’est pas parfait, mais c’est l’appareil qui se rapproche le plus de la perfection… ou de mes besoins à tout le moins.

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